lundi 13 octobre 2008

Encore une incohérence...


Le Bureau Confédéral du 6 octobre dernier, examinait la position à adopter sur le budget de 2009 de la Sécurité Sociale.
Le Bureau a donné mandat à ses représentants à la CNAM et à la CNAF afin de voter clairement en faveur du budget.
Surprise, 24 heures plus tard, on apprenait que la CFTC s’était abstenue ! Raison invoquée : la CFTC aurait été la seule organisation syndicale à voter favorablement le budget, alors que toutes les autres Confédérations ont voté contre (à la CNAM) où se sont partagées entre le vote contre et les abstentions (CNAF).

Quels enseignements à tirer ?
- Que les dirigeants confédéraux ont décidé de voter dans un sens un jour et, le lendemain, de changer d’avis car ils n’assument pas leurs décisions.
- Que le Bureau Confédéral n’a aucun rôle décisionnel et que le pouvoir est concentré entre les mains de quelques personnes.
- Que la décision du Bureau n’avait pas été préparée par une vraie analyse des enjeux.
- Que la CFTC change d’avis comme de chemise…

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Une de plus.
Que pensez de celle du négociateur sur la représentativité qui annonçait à la presse que la CFTC éméttait un "avis favorable" au texte...et qui a voté contre au conseil confédéral...quand il a vu que tout le monde allait voter contre!

Anonyme a dit…

Bonjour Joseph, bonjour à tous,

Je vous conseille la lecture du dernier « Entreprise et Carrières » , du 7 au 13 octobre, qui rédigé un dossier spécial sur la réforme de la représentativité. Il est très bien fait et met en lumière les véritables enjeux de cette réforme.
Je vous en cite quelques passages :
« Le top départ est la date de la première réunion de négociation du protocole électoral. Si elle s’est déroulée après le 21 août 2008, les élections professionnelles suivantes sont soumises à la réforme ».
« Les directions n’ont pas attendu ce moment pour voir disparaître des syndicats- faute d’avoir réuni les 10% des suffrages aux élections professionnelles-, qui étaient leurs interlocuteurs traditionnels ou d’en voir apparaître d’autres ».
« Du coté des syndicats, la première urgence est de prouver leur représentativité. Tous n’y parviendront pas. Des délégués syndicaux vont perdre leur mandat et vont devoir songer à un retour à l’opérationnel. Une question qui préoccupe au premier chef les délégués eux-mêmes, mais aussi les fédérations et les unions locales, dont certains fonctionnent grâce aux heures de délégation octroyées à ces salariés. Enfin, l’entreprise elle-même, qui va devoir réintégrer des personnels dont certains n’ont plu exercé leur métier depuis longtemps. »
« La CFDT, la CFE-CGC, la CGT et FO devraient confirmer leurs scores antérieurs, supérieurs aux 10% des suffrages exprimés. Mais la CFTC, Sud, l’Unsa, Sud démocratique et deux autres syndicats catégoriels pourraient perdre leur droit à négocier au niveau du groupe ».
Donc, la CFTC cours bien un gros risque avec la réforme de la représentativité, quoiqu’en disent les dirigeants confédéraux.
Et pour bien comprendre pourquoi ils affirment que la CFTC ne risque rien jusqu’en 2017, je vous cite le calendrier que la loi prévoit :
« - 21 août 2008 : les élections professionnelles dans les entreprises sont soumises à la nouvelle loi si la première réunion de négociation de l’accord préélectoral a lieu après cette date.
- 1er janvier 2009 : les nouvelles règles de validité des accords s’appliquent dans les entreprises (il faut obtenir 30% des suffrages pour valider un accord).
- 21 août 2013 : date limite pour la mesure de l’audience au niveau interprofessionnelle et au niveau des branches.
- 21 août 2017 : date limite de la représentativité des syndicats affiliés à une organisation représentative au niveau national et interprofessionnel. »

CQFD : les syndicats luttent aujourd’hui pour leur survie au jour le jour, mais la Confédération et les Fédérations pourront survivre jusqu’en 2017…même si il n’existe plus un seul syndicat CFTC.

Pour finir, voici le véritable enjeu et la cible de notre action pour exister : « le paysage syndicat de l’entreprise dépend dorénavant du vote des salariés. Ces derniers viennent d’acquérir un pouvoir dont il leur reste encore à prendre conscience ».
Demain, tout ce jouera dans les entreprises, et pour exister la CFTC devra convaincre les salariés, être plus proches d’eux. La section et le syndicat redeviendront le lieu essentiel de l’action de notre mouvement.

Joseph tu es dans le vrai depuis le début, j’ai eu du mal à te croire, mais maintenant c’est fait.

On se retrouve au Congrès.

JM

Anonyme a dit…

DE TOUTES FACON LA CFTC VA CHANGER D'UNE MANIERE OU D'UNE AUTRE. SOIT PAR LE PROCHAIN CONGRES, SOIT PAR LA FUSION, SOIT PAR SA DISPARITION.

Anonyme a dit…

J'aimerai qu'on m'explique quelle différence il y a entre la CFTC et les autres syndicats si on dit, fait, agit comme les autres?
C'est quoi le plus du dernier C?

Anonyme a dit…

Salut Jo. Les résultats des dernières élections professionnelles de mon entreprise sont tombées et la CFTC n'obtenu que 8% des voix. Mon DRH vient de m'annoncer que j'allais perdre mon mandat de délégué syndical et qu'ils allaient me retrouver un poste dans l'entreprise.
est il possible que je sois tout de même désigné représentant syndical?

Anonyme a dit…

Merci à JM pour son post qui touche en plein dans le mille avec son article et en disant que Jo est dans le vrai.
Moi aussi j'avais des doutes mais maintenant les choses sont claires.

On se retrouve tous au Congrès, c'est tout ce qu'il nous reste à faire!

Anonyme a dit…

En gros les instances à la CFTC, c'est une façade et ça fait joli devant les autres. Si ça tourne comme ça c'est pas étonnant qu'on n'ait jamais de positionnement confédéral sur les problèmes des salariés. Pourtant ça nous aiderait bien sur le terrain.

Jo c'est promis, tu changeras tout ça quand on t'aura élu?