jeudi 9 octobre 2008

Nous y voilà enfin… malheureusement !


Enfin le Président de la République se décide à appeler un « chat un chat ». Le monde baigne dans la crise financière la récession est déjà là, le chômage explose à nouveau en France comme partout en Europe.

N’en déplaise au 1er ministre qui il y encore peu de temps nous interdisait, comme au journalistes, d’utiliser ces mots, les jugeant scandaleusement excessifs et pour le coup colportés par des ignares ne connaissant rien à rien, le Président de la République renoue avec un discours « gaullien ».

Que les partenaires sociaux que nous sommes cessent d’ergoter. Pour l’essentiel nous partageons les analyses du Président de la République et nous serions mal aviser de dire le contraire puisque nous l’avons écrit depuis quelques mois déjà !

Quand le Président déclare : « Au fond c'est une certaine idée de la mondialisation qui s’achève avec la fin du capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l’économie et avait contribué à la pervertir ». Nous partageons son analyse.

Quand le Président déclare : « L’idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute puissance du marché était une idée folle. L’idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle ». Nous partageons son analyse.

Quand le Président déclare : « Ce système où celui qui est responsable d’un désastre peut partir avec un parachute doré, où un trader peut faire perdre cinq milliards d’Euro à sa banque sans que personne ne s’en aperçoive, où l’on exige des entreprises des rendements trois ou quatre fois plus élevés que la croissance de l’économie réelle, ce système a creusé des inégalités, a démoralisé les classes moyennes et a alimenté la spéculation sur les marchés de l’immobilier, des matières premières et des produits agricoles ». Nous partageons son analyse.

Quand le Président déclare : « L’économie de marché c’est un marché régulé, le marché mis au service du développement, au service de la société, au service de tous. Ce n’est pas la loi de la jungle, ce n’est pas des profits exorbitants pour quelques-uns et des sacrifices pour tous les autres ». Nous partageons son analyse.

Quand le Président déclare : « les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés. Il y a eu trop d’abus, il y a eu trop de scandales. Nous partageons son analyse.

Quand le Président déclare : « il faut remettre à plat tout le système financier et monétaire mondial, comme on le fit à Bretton-Woods ». Nous partageons son analyse.

Le Président de la République, Président de l’Union européenne, a ainsi jeté les bases d’une réflexion et de propositions mais pour aller au bout de cette démarche, parce que la crise est grave, il devient urgent de réunir les partenaires sociaux pour trouver des alternatives efficaces, pertinentes et durables.

Le Medef voulait de l’air ; il a un ouragan ! Voilà ou cette politique nous a mené !

Il est donc temps, comme le préconise le Président de la République, d’apporter des réponses urgentes et efficaces aux salariés afin que la crise ne s’installe pas durablement en Europe.

Sur certains points le Président de la République formule des propositions concrètes, comme en matière de logement, le recours aux fonds du livret A… Il y a sans doute de l’idée dans ces propositions mais il y a aussi des acteurs comme les partenaires sociaux qui aspirent à trouver des solutions justes et utiles.

Le Discours est là, les idées sont là ! L’Etat et les partenaires sociaux doivent en débattre au plus tôt !

Des erreurs ont été commises. Il faut en tenir compte et y remédier urgemment !

- Libéralisation des marchés financiers et privatisation des places financières européennes.

- Crise bancaire : des banquiers devenus spéculateurs avant tout.

- le libéralisme ou le laisser faire et la contestation du rôle même de l’Etat.

- La loi du marché comme but de l’Union Européenne.

- La dérégulation comme idéal économique et social…

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Joseph,

Ce que tu dit est exactement ce que les gens pensent et c'est la réalité. C'est rassurant de trouver ENFIN quelqu'un qui parle de ce qui inquiète tout le monde en ce moment: la crise!!
Je finissais par croire qu'il n'y avait que la classe moyenne qui en parlait vraiment, à part les beaux discours qu'on entend à la télé et qui sont à côté de la plaque. La réalité c'est pas ces discours et c'est pas ces discours qui vont régler le problème.

Au PS il parait que les dirigeants sont tellement à côté de la plaque et ne proposent tellement rien face à la crise que certains voudraient repousser le congrès.

Ben à la CFTC il y en a UN qui se penche sur ce problème, il en parle intelligemment, il est concret, il fait des propositions alors allons au Congrès et votons pour l'élire Président!

CRESPO, PRESIDENT!!

Anonyme a dit…

Joseph, l’actuel président de la CFTC a aussi son blog. On peut dire que lui parle de joseph Crespo. Je te l’accorde c’est pas souvent en bien. Pourquoi ne lui réponds-tu pas ?

Anonyme a dit…

Deux poids et deux mesures. Alors que le gouvernement nous disais qu'il n'y avait pas d'argent dans les caisses, qu'il fallait respecter le pacte de stabilité en matière de déficits publics, qu'on ne pouvais pas aider les entreprises en difficultés en raison des régles du droit de la concurrence, on voit aujourd'hui que tout cela n'étaient que de fausses excuses.
On trouve de l'argent pour aider les banques. Soit, pour garantir les dépôts de chaque habitant. Mais ne peut on pas alors également aider des filières ou des entreprises en difficultés qui licencient ou qui ferment les portes pour des raisons économiques? Chaque salarié sans emploi c'est également une charge et une difficulté supplémentaire pour l'économie. Après ça, on ne pourra plus nous tenir le même langage.
Alors que ces banques ont joué avec le feu, en spéculant en bourse (le cas Kerviel est un scandale qui met en lumière ces pratiques), en plaçant de l'argent sur des placements à risques, c'est nous, simples contribuables qui allons mettre la main à la poche pour effacer les ardoises. C'est d'autant plus scandaleux que ces dirigeants s'en sont mis pleins les poches pendant des années...et qui aujourd'hui ne paieront pas un centime.

Joseph garde bien le cap.

Anonyme a dit…

Pour info, voici le communiqué de presse du syndicat national hotellerie restauration concernant les manoeuvres de la conf pour traffiquer le prochain congrès.

CFTC : manœuvres pas très catholiques avant le congrès confédéral
Judas n’a qu’à bien se tenir. Pour sauver Jésus, il l’a trahi. C’est du moins ce qu’il prétendit. C’est sans doute pour sauver la Confédération de la mainmise de l’odieux Crespo que la gentille équipe de Jacques Voisin emploie parfois des méthodes… pas très catholiques.
Pour faire le plein des voix, il suffit parfois de peu de choses. Faire main basse sur certains syndicats, acheter ou faire plier les porteurs de voies.
Le SNHR (….) est l’un des quelques syndicats sous tutelle. Pourquoi ? Personne ne le sait vraiment. Ses dirigeants affirment respecter scrupuleusement les règles imposées par la confédération. Les contrôles comptables n’ont pas fait apparaitre de détournement. Et le syndicat progresse d’élection en élection.
La fédération dont dépend le syndicat semble pourtant mécontente des dirigeants, au point d’en faire remplacer quelques uns. La Confédération qui gérait la tutelle du syndicat a transféré celle-ci à cette entité proche du pouvoir en place.
Et non-contents d’avoir été placés sous tutelle, les dirigeants du syndicat viennent d’apprendre qu’en dépit du bon sens, mais aussi des règles élémentaires de fonctionnement, ils seraient interdits de vote au prochain congrès confédéral.
Lors du bureau fédéral de la CSFV du 8 octobre, qui s’est déroulé en présence de 2 représentants de la confédération, le SNHR a appris qu’il serait privé de ses voies ! Pire, si son dirigeant se rebelle et tente une action en justice contre la confédération, il serait « radié de la CFTC » dixit l’un des confédéraux présents.
Et pourtant, les dirigeants du SNHR affirment avoir répondu en temps et en heure à toutes les demandes de la confédération et de leur fédération. Mais quand on veut tuer son chien avant les élections, on dit qu’il a la rage.
Les syndicalistes concernés manifesteront demain à 14 heures devant la Confédération 13 rue des écluses Saint-Martin.

Joseph Crespo a dit…

Pour répondre au commentaire de "Nico" un peu plus haut.
Que ce soit en bureau confédéral, en conseil confédéral ou auprès de ceux qui partagent mon projet, je me refuse à une querelle entre personnes. Je me refuse à une guerre entre voisin et crespo. En revanche je présente mon projet et j’entends qu’il présente son bilan. Certains peuvent trouver que le bilan de Jacques Voisin est bon. Pour ma part je me dis qu’au bout de 20 ans à la tête de la CFTC il n’a pas su empêcher la réforme de la représentativité et il n’a pas su l’anticiper. Si diriger c’est prévoir alors oui il y a faute car il n’a pas vu ce qui se tramait.  A Bordeaux c’est lui-même qui s’engageait à doubler les adhérents ! Que l’actuelle direction analyse ses chiffres par tous les sens on est loin du compte ! Pas même 10% de progression en 3 années. Alors oui je pense qu’il est temps, grand temps, que l’on change de méthode et d’équipe. La preuve de la démocratie dans notre mouvement ça serait justement reconnaître l’alternance, ça serait justement de confronter un projet face à un bilan ! L’actuelle direction nous a présenté un soi disant projet de motion d’orientation. Après toutes ces années à la direction confédérale il est soumis aux syndicatx le pire des projets ! Il est creux, il est fade et hors sujet ! Pensez donc ! on nous propose comme alternative à la réforme de la représentativité… une réforme du mouvement ! rien que ça ! Nous nous battons pour que la CFTC change, pour qu’elle progresse et pour que nos adhérents soient fiers d’être CFTC. Alors vois-tu les querelles de personnes ça n’est pas grand-chose face à ces enjeux. Mais cela sert juste à masquer un bilan catastrophique et le vide sidéral de leur programme.

Anonyme a dit…

Je suis atristé par ces querelles qui affaiblissent notre syndicat. Peut être ne fallait il pas exposer au grand public nos affaires internes...
Je suis pour un changement de la CFTC car nos valeurs sont belles mais tellement discretes!
Je crois qu'il est bon d'avoir une alternance pour re dynamiser notre syndicat. C'est comme dans n'importe quel travail, après quelques années, on a du mal à faire évoluer les choses. J'apprécie Jacques Voisin pour ce qu'il a fait - quoique trop discret à ce genre de poste.
Joseph il nous faut un syndicat qui se fasse entendre au plus haut niveau avec des prétentions à la hauteur de ses valeurs!

Pour répondre à gigi, je me suis aussi posé la même question sur l'argent de l'état.. en fait les caisses sont toujours vides! l'état - comme les autres états européens - vont emprunter ces milliards auprès de fonds d'investissment qui ont des liquidités.
Il ne reste pas moins l'injustice qui consiste à trouver de l'argent pour sauver les banques et d'un autre côté ne rien faire pour résoudre le problème de la famine dans le monde, qui lui coute tellement moins cher.
Dom

nous avons la solution a dit…

La recette d’un VRAI Nouveau Bretton Woods

La conférence pour un nouveau Bretton Woods devra agir de toute urgence afin que :

• Le système financier actuel soit déclaré en faillite, mis en règlement judiciaire et remplacé par un nouveau.
• Un système de parités fixes soit accepté et immédiatement mis en place.
• Les produits financiers hyper-spéculatifs, tels que les « produits dérivés », soient mis hors la loi par des accords entre gouvernements.
• Une vaste réorganisation de la dette soit entreprise, certaines dettes devant être rééchelonnées ou annulées.
• De nouvelles lignes de crédit soient ouvertes grâce au crédit productif public, en s’inspirant de la politique d’Alexander Hamilton et du « Système d’économie politique américain », rendant ainsi possible le plein emploi qualifié grâce à des investissements dans un renouveau infrastructurel et technologique.
• Le « pont terrestre eurasiatique » soit réalisé, clef de voûte de la reconstruction économique mondiale et vision qui sera à l’origine non seulement d’un « miracle » économique mais aussi socle de la paix mondiale du vingt-et-unième siècle.
• Un nouveau « traité de Westphalie » soit signé pour garantir la disponibilité, l’exploration et le développement des matières premières en faveur de tous les pays du monde, au moins pour les cinquante ans à venir.

Source : http://www.solidariteetprogres.org/petitionNBW/

David C.
david.cabas.over-blog.fr