Oui c’est vrai que pour la CFTC tout va venir en même temps ! Mais pour autant il est tout aussi vrai que tout est lié !
La réforme de la représentativité, telle qu’elle a été adoptée par l’Assemblée Nationale et dont la promulgation est prévue fin août, va être d’effet immédiat pour les élections d’entreprises et donc pour nos délégués syndicaux. Si les listes CFTC n’obtiennent pas 10% à ces élections, la section syndicale ne sera plus représentative dans l’entreprise (donc pas accès aux négociations, pas de moyens…) si en plus le DS actuel n’obtient pas 10% sur son nom propre alors il ne sera plus DS et ne pourra même pas être désigné comme Responsable de Section syndicale (sorte de sous DS prévu par la loi) !
Il n’y a donc plus à tergiverser ou à rester dans l’expectative ! Nous devons tout faire pour retarder l’application de cette loi « scélérate ». Pour cela il nous faut enfin fixer une stratégie nationale d’action ! Nous le pouvons encore et il y a des pistes ! Pour ma part je m’atèle à faire appel à tous nos syndicats pour anticiper l’application de cette loi et nous y préparer.
Mais il nous faut, dans le même temps, éviter de faciliter le travail de sape de nos adversaires et c’est en cela que les élections prud’homales sont essentielles. Pensez-vous qu’il sera facile à nos détracteurs de nous évincer par un artifice législatif si la CFTC atteint les 15% aux élections prud’homales ? Non seulement cela leur compliquera la tâche mais en plus cela nous permettra-t-il de tempérer le résultat des élections d’entreprises par celui des prud’homales. Car c’est bien là notre revendication ! Il ne s’agit pas de contester une réforme pour le plaisir mais de la rendre juste ! Pour ce faire la représentativité doit être un mixte entre les élections d’entreprises et celles des prud’homales. Alors oui nous devons tout faire pour que chaque militant fasse voter 5 personnes de son entourage proche pour la CFTC et surtout pour lui-même !
Quant au Congrès il est enfin l’occasion de discuter d’un bilan et d’un projet. S’agissant du bilan si l’on ne prend en compte que le sujet de la représentativité il est édifiant. S’il n’y avait eu le double jeu confédéral (notre négociateur avait obtenu l’accord – mais de qui ?- d’engager la CFTC sur la « fameuse et fumeuse » position commune puis par la suite, à l’unanimité le Conseil confédéral a voter contre) la position de la CFTC aurait été plus lisible, tant pour le mouvement que pour les médias ! Par ailleurs nos propres militants n’auraient pas eu la perception de ce grand fatras, de cette confusion entre toutes ces échéances ! Ainsi donc le Congrès confédéral sera l’occasion de juger un bilan sur pièce et de mesurer si ceux qui ont été en charge de la destinée confédérale sont en mesure de relever le gant de la réforme de la représentativité ! Je ne veux pas pour autant leur faire porter l’entière responsabilité de la situation que nous allons vivre demain et que vont subir nos délégués syndicaux. Mais ce que j’entends démontrer, à travers leur bilan, c’est que la léthargie dans laquelle semble sombrer la confédération, son absence de stratégie, son manque de positionnement clair et précis en tout domaine, ont incontestablement facilité le projet de nos adversaires. Là ou il fallait réagir la CFTC a laissé filer ! Là ou il fallait agir la CFTC s’en est remise à de « faux amis » !
Parce que les prochaines années vont être difficiles il nous faut une direction confédérale volontariste et opiniâtre ! Je suis conscient que les responsabilités syndicales de haut niveau puissent user tout homme et toute femme normalement constitués. Il n’est donc pas nécessaire de les accuser de tous les maux il faut seulement et simplement penser au devenir de la CFTC et trouver un élan nouveau dans le respect des individus et des candidats. Passer la main de la direction confédérale n’est rien en comparaison avec l’avenir de la CFTC. Mais individuellement et dans le respect des personnes et des responsabilités qu’elles ont eues nous ne devons pas oublier les valeurs que nous incarnons, individuellement et collectivement. Parmi ces valeurs il y a le respect ! Et je m’y tiendrai !
La réforme de la représentativité, telle qu’elle a été adoptée par l’Assemblée Nationale et dont la promulgation est prévue fin août, va être d’effet immédiat pour les élections d’entreprises et donc pour nos délégués syndicaux. Si les listes CFTC n’obtiennent pas 10% à ces élections, la section syndicale ne sera plus représentative dans l’entreprise (donc pas accès aux négociations, pas de moyens…) si en plus le DS actuel n’obtient pas 10% sur son nom propre alors il ne sera plus DS et ne pourra même pas être désigné comme Responsable de Section syndicale (sorte de sous DS prévu par la loi) !
Il n’y a donc plus à tergiverser ou à rester dans l’expectative ! Nous devons tout faire pour retarder l’application de cette loi « scélérate ». Pour cela il nous faut enfin fixer une stratégie nationale d’action ! Nous le pouvons encore et il y a des pistes ! Pour ma part je m’atèle à faire appel à tous nos syndicats pour anticiper l’application de cette loi et nous y préparer.
Mais il nous faut, dans le même temps, éviter de faciliter le travail de sape de nos adversaires et c’est en cela que les élections prud’homales sont essentielles. Pensez-vous qu’il sera facile à nos détracteurs de nous évincer par un artifice législatif si la CFTC atteint les 15% aux élections prud’homales ? Non seulement cela leur compliquera la tâche mais en plus cela nous permettra-t-il de tempérer le résultat des élections d’entreprises par celui des prud’homales. Car c’est bien là notre revendication ! Il ne s’agit pas de contester une réforme pour le plaisir mais de la rendre juste ! Pour ce faire la représentativité doit être un mixte entre les élections d’entreprises et celles des prud’homales. Alors oui nous devons tout faire pour que chaque militant fasse voter 5 personnes de son entourage proche pour la CFTC et surtout pour lui-même !
Quant au Congrès il est enfin l’occasion de discuter d’un bilan et d’un projet. S’agissant du bilan si l’on ne prend en compte que le sujet de la représentativité il est édifiant. S’il n’y avait eu le double jeu confédéral (notre négociateur avait obtenu l’accord – mais de qui ?- d’engager la CFTC sur la « fameuse et fumeuse » position commune puis par la suite, à l’unanimité le Conseil confédéral a voter contre) la position de la CFTC aurait été plus lisible, tant pour le mouvement que pour les médias ! Par ailleurs nos propres militants n’auraient pas eu la perception de ce grand fatras, de cette confusion entre toutes ces échéances ! Ainsi donc le Congrès confédéral sera l’occasion de juger un bilan sur pièce et de mesurer si ceux qui ont été en charge de la destinée confédérale sont en mesure de relever le gant de la réforme de la représentativité ! Je ne veux pas pour autant leur faire porter l’entière responsabilité de la situation que nous allons vivre demain et que vont subir nos délégués syndicaux. Mais ce que j’entends démontrer, à travers leur bilan, c’est que la léthargie dans laquelle semble sombrer la confédération, son absence de stratégie, son manque de positionnement clair et précis en tout domaine, ont incontestablement facilité le projet de nos adversaires. Là ou il fallait réagir la CFTC a laissé filer ! Là ou il fallait agir la CFTC s’en est remise à de « faux amis » !
Parce que les prochaines années vont être difficiles il nous faut une direction confédérale volontariste et opiniâtre ! Je suis conscient que les responsabilités syndicales de haut niveau puissent user tout homme et toute femme normalement constitués. Il n’est donc pas nécessaire de les accuser de tous les maux il faut seulement et simplement penser au devenir de la CFTC et trouver un élan nouveau dans le respect des individus et des candidats. Passer la main de la direction confédérale n’est rien en comparaison avec l’avenir de la CFTC. Mais individuellement et dans le respect des personnes et des responsabilités qu’elles ont eues nous ne devons pas oublier les valeurs que nous incarnons, individuellement et collectivement. Parmi ces valeurs il y a le respect ! Et je m’y tiendrai !
22 commentaires:
Salut Joseph et encore une fois merci.
Merci pour vos précisions, cela n'était pas très clair et je comprend quer tout était liè.
Merci pour vos précisions, cela n'était pas très clair et je comprend quer tout était liè.
A te lire, Joseph, je me rend compte que pour la CFTC, l'enjeu du Congrès n'est pas anodin , mais crucial et vital.
JE VIENS DE LIRE VOTRE BLOG ET CET ARTICLE
EN FAIT LA LOI SUR LA REPRESENTATIVITE N A D AUTRE OBJECTIF QUE LA MORT DU DIALOGUE SOCIAL
IL FAUDRAIT DU SANG NEUF A LA TETE DES ORGANISATIONS SYNDICALES
je partage votre point de vue lordque vous crivez que la direction actuelle est épuisée et usée. ils ont beau jeu de publier des communiqués de presse virulents, c'est un peu tard, il était de leur responsabilité d'agir bien avant.
après les dernières prud'homales, la direction s'était engagée à atteindre des objectifs chiffrés, on en parle plus et on ne voit plus rien et nous les syndicats nous ne sommes pas aidés par la confédération...si ce n'est par l'ascenseur magique qui nous colle la honte.
Nos confédéraux se lancent dans un nouveau projet, un nouveau programme et il falloir qu'ils seront jugès sur leur bilan et celui-ci n'est pas brillant.
merci pour ton article clair et malheureusement précis. Je dois te signaler que la démocratie à la CFTC à autant de difficultès à marcher que les inscriptions.
Meric Inaric.
Sans vouloir offenser ou manquer de respect à qui que ce soit, je me demande jusqu'à quand nos "cadres dirigenats" vont pratiquer le mensonge par omission : je ne me souviens pas avoir jamais vu la candidature de Joseph annoncée dans la lettre confédérale. Et ils se targuent de démocratie sociale... évidemment au royaume des aveugles...
Quant aux amendements proposés au projet de loi sur la représentativité des OS, pour ce que j'en ai vu ça ressemble fort à des "mesurettes" inutiles.
Ce qu'on voulait, pour beaucoup je crois, c'était une opposition ferme et claire à l'ensemble du texte. Même si les résultats des prud'homales étaient pris en compte, la difficulté à s'implanter et à se développer en entreprise demeurera accrue.
Que prévoyez-vous pour retarder la mise en application ?
BEAQUCOUP DE BLABLA A LA CONF ET VOILA OU NOUS EN SOMMES PLUS RIEN DE REEL POUR LES HEURES DE TRAVAILS DEVALUATION DES REVENUES DES RETRAITE . IL FAUT SE BATTRE ET NE PAS AVOIR PEUR DE DESCENDRE DANS LA RUE OUI IL FAUDRAI DU SANG NEUF MAIS QU4ILS EN AI DANS LE PANTALON ET PAS DE BELLE PARLOTE ET PROFITER DU SYSTEME POUR EUX MÊME COMME PAS MAL FOND EN FIN DE CARRIERE AVEC DE BEAUX REVENUS PAR RAPPORT A LA BASE
TOUS UNIS CERTE MAIS TOUS EGALE ON EST PAS DES PATRONS
JO QUE DEVIENS DINTINGER????
Bonjour Joseph et à tous les copains de la CFTC qui lisent ce blog.
Je me suis enfin décidé à taper sur mon clavier ces quelques lignes après avoir passé des semaines à lire avec intérêt les articles et les commentaires publiés.
Je pars en vacances à la fin de cette semaine et cela faisait longtemps que je n’avais pas eu une telle envie de partir me reposer et éteindre ma télé et mon téléphone portable. Cette année a été dense et difficile et je pense que c’est partagé par bon nombre de travailleurs qui sont aujourd’hui épuisés par le rythme infernal du travail et de la difficulté de le concilier avec sa vie familiale. J’ai beaucoup travailler, je n’ai été augmenté que de peu et mon activité syndicale est chaque jour plus lourde. Malgré tout j’aime mon activité de délégué syndical car je me sens utile pour mes collègues, mon entreprise et cela m’enrichit.
Dire que la négociation de la réforme de la représentativité m’a passionnée n’est pas la vérité car je pensais que la CFTC s’en sortirait. Mais bon, cela n’a pas été le cas. On a été pas bon, c’est tout. Pas bon dans le choix du négociateur, pas bon dans la négociation, pas bons dans le lobbying auprès du gouvernement et des parlementaires, pas bons dans les relations avec les autres organisations syndicales qui étaient dans le même bateau que nous, pas bons dans la communication interne et externe.
Je peux vous dire qu’avant que les résultats de la réforme ne tombe, je ne me suis pas intéressé au congrès confédéral car je pensais que rien n’allait et n’avait besoin de changer. c’est vrai, c’est un peu nul comme raisonnement, et je n’en suis pas fier…quand on a ses bonnes habitudes!
Cette réforme et la candidature de Joseph Crespo, mon fait réfléchir car je suis sure que nous sommes au tournant de la CFTC entre se développer-changer et le statut quo (je ne sais pas comment le définir autrement).
Comment alors décider? Quel avenir pour notre CFTC? Pour me décider et m’aider je me suis fait une sorte de grille de lecture ou de notation:
- faire le bilan des 3 dernières années
- faire le comparatif entre les projets
- définir le syndicalisme que je veux
A la veille de ces vacances, je vous invite pendant vos congés à faire cet exercice pour vous décider.
Vous me direz « et toi cela a donné quoi? » : mon syndicat et moi, on soutiendra le projet de Joseph Crespo, comme tant d’autres syndicats, qui se dévoilent de plus en plus et comme la plupart des anciens de la CFTC qui ont connu 1964.
Pourquoi? Nous ne gagnerons pas le challenge de la représentativité avec la même politique menée depuis des années et cette bataille se gagnera sur le terrain comme Joseph Crespo le dit.
Pour moi, la représentativité n’est pas la fin de la CFTC, comme nous le dit Jacques Voisin, mais une opportunité à saisir pour enfin se développer.
Alors à tous les CFTC, très bonnes vacances et qu’elles vous aide dans votre choix décisif pour l’avenir de la CFTC et des travailleurs.
TH
Bonsoir à tous,
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il y a de plus en plus d’articles d’experts, chercheurs, politiques, contre la réforme de la représentativité conçue par le gouvernement-medef-cgt-cfdt.
C’est bien et on se demande où étaient toutes ces personnes au moment de la négociation.
Jo continue comme ça on est derrière toi .
On te soutien.
Je suis content de voir qu’après s’être acharnés sur les petits syndicats, les journalistes s’intéressent désormais à de plus gros poissons dans l‘affaire UIMM: les politiques, les journalistes et les « grands syndicats ». Les grands syndicats, dont la CGT, ont-ils été achetés? Ce qui est sûre ce qu’on a accordé trop d’importances aux petites organisations dans cette affaire et trop épargné les gros qui sont restés étrangement très silencieux, eux qui sont si enclin à communiquer et à tacler les autres quand cela leur est possible.
On revient donc au débat du financement des syndicats qui n’a pas été tranché par l’accord sur la représentativité. Et pourquoi? On se le demande! Le plus important était-il de s’assurer d’avoir seulement deux syndicats dans le paysage qui soient à la botte des patrons? En d’autres temps on a vu les partis politiques s’entendre sur des sujets similaires!
Une petite réflexion pour les amis.
Avec Sarko il n’y a que le mot réforme et modernisation dans la bouche de nos ministres.
Ce qui est marrant, c’est qu’à chaque fois que ce mot est employé, c’est pour justifier de régressions importantes. On ne doit pas avoir la même définition de ces mots. Je pensais qu’ils signifiaient progression.
A plus
On ne peut plus attendre les bras croisés. Nous savions ce qui nous attendais sur la réforme de la représentativité depuis plus de 10 ans et personne n’a bougé et anticipé. Il fallait capitaliser déjà sur la campagne des prud’homales de 2002 et travailler sur nos positions et revendications et arrêter de s’arque bouter sur la présomption irréfragable qui était intenable.
On savait et on a rien fait. Pour cela l’équipe confédérale est responsable. Face au mur de la représentativité il va falloir que l’on se bouge et je me demande si l’équipe actuelle le fera alors qu’lle na rien fait sur la défense de notre mouvement dans réforme de la représentativité. Elle n’a rien fait au moment le plus décisif. Il faut du changement et vite.
Il se dit que la loi votée par la députés est plus défavorable que l’accord de modernisation de la représentativité. C’est vrai? En quoi ?
Le Medef a eu ce qu’il voulait en déplaçant le rapport de force là où cela lui est le plus favorable, c’est-à-dire au niveau des entreprises
L’interpro et la branche vont perdre de leur importance et de leur pouvoir de régulation. On n’a pas d’autre choix que de s’adapter et donner les moyens au sections et donner le pouvoir au terrain.
Bonjour Joseph et à tous les CFTC,
Je trouves que la CGT a été très silencieuse sur l’affaire de l’UIMM. C’est bizarre mais entend plus parler de l’affaire du CE d’EDF. Il y a beaucoup de choses étranges en ce moment, vous ne trouvez pas?
Bonnes vacances à tous.
Prenez des forces car la rentrée sera chargée et active et toutes les forces seront nécessaires pour faire bouger les choses
bonjour à tous, je vois surtout que nous, DS de terrain, ne sommes pas écouté et que nous sommes pourtant les piliers du syndicalisme nous débattant pour faire des adhérents, tout en subissant les attaques des gros syndicats. alors je souhaite que toi Joseph tu incarnes ce renouveau car j'en ai marre de me battre pour du vent. Renaud DSC CFTC Transports
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