Il y a encore peu de temps il suffisait d’un changement de majorité parlementaire ou d’un changement présidentiel pour que les grands commis de l’Etat soient déplacés, promus ou rétrogradés. Cette valse à la française ne touchait pas que la seule fonction publique – ce qui aurait pu être compréhensible- mais cela touchait aussi la tête des entreprises publiques et même les institutions culturelles.
Aux USA on appelle cela le spoil system. Cela consiste à changer tous les agents fédéraux du plus grand au plus petit ! Mais depuis, ce système à perdu de sa brutalité et seuls la haute fonction publique est visée… et la sphère de cette fonction publique est moins large qu’en France. Ce système a souvent été critiqué outre atlantique parce que trop partisan et emprunt d’esprit de revanche.
En France ce système a aussi essuyé les mêmes critiques… mais on en a cure !
La nouveauté désormais c’est que le pouvoir ne se contente plus d’évincer après une victoire ! il fait son marché au-delà de sa seule sphère de compétence. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe sur TF1 ou le présentateur phare du JT est évincé de façon plus que suspecte alors qu’un présentateur écarté du PAF depuis des années revient dès cet été. Et que dire encore de ce qui se passe sur les chaînes publiques ou le pouvoir se bat bec et ongle afin qu’un présentateur de la une ne soit pas pris sur la 2.
Vous me direz que cela ne concerne que peu les salariés ? Pas si sûr ! En effet, comment peut-on en arriver à cette situation ou le pouvoir vient se comporter comme un donneur d’ordre en toute illégitimité ?
C’est la même chose pour le syndicalisme. L’Etat a désormais fait son choix ! Comme ailleurs et en toute illégitimité il évince et il promeut !
Le point commun à toutes ces situations c’est que le pouvoir se comporte en maître absolu (ce qui est un comble quand on sait qu’il prône un libéralisme outrancier !). Un autre point commun réside dans les conséquences d’une telle dérive. Existera-t-il encore des sphères de libre opinion ? Le dernier point commun à ces situations réside dans la compromission de certains de ces acteurs car s’il y a dérive là ou pourtant le pouvoir est illégitime à intervenir c’est parce qu’on le laisse faire ! Il y avait jusqu’alors l’auto censure il y a désormais l’auto soumission. Mais ne nous leurrons pas cette soumission a une contre partie ! La fin de la publicité pour les chaînes publiques afin d’en donner plus au privé. La fin du pluralisme syndical afin que ceux qui restent puissent toucher plus de subventions encore !
Le dernier point commun à toutes ce situations c’est que le consommateur et le salarié sont « les dindons de la farce ». Dans un cas ils paieront, d’une manière ou d’une autre, la compensation de la fin de la publicité. De l’autre ils pâtiront de cet accord contre nature et leurs droits se verront diminués et leur précarité sera croissante.
L’idéal du « Thatchérisme » des années 80 revient en force, en France ! Mais ça n’est certainement pas avec les recettes du passé que l’on résoudra les difficultés actuelles ! Il est d’ailleurs étonnant de voir à quel point les actions se ressemblent. En effet Mme Thatcher avait elle aussi mis au pas la BBC avant de s’en prendre au syndicalisme britannique ! Et quand on sait jusqu’où elle est allée dans la remise en cause des droits sociaux dans son pays, cette perspective peut nous donner, aujourd’hui, froid dans le dos !
Ca n’est donc pas à un simple « mercato » que nous assistons aujourd’hui. Nous assistons à la mise en place d’une politique à la Thatcher ! Nous assistons à la remise en cause du modèle social et politique français fondé sur l’esprit d’un contrat social ! Il est alors consternant de voir que cette mise en place soit rendue possible par la complicité de quelque uns qui ne voient que leur intérêt personnel et qui font fi du bien commun. Mais tout à un prix et gageons que les complices du moment en paieront la facture. Pour ce qui nous concerne la première facture ce sont les élections prud’homales du 3 décembre 2008 !
Aux USA on appelle cela le spoil system. Cela consiste à changer tous les agents fédéraux du plus grand au plus petit ! Mais depuis, ce système à perdu de sa brutalité et seuls la haute fonction publique est visée… et la sphère de cette fonction publique est moins large qu’en France. Ce système a souvent été critiqué outre atlantique parce que trop partisan et emprunt d’esprit de revanche.
En France ce système a aussi essuyé les mêmes critiques… mais on en a cure !
La nouveauté désormais c’est que le pouvoir ne se contente plus d’évincer après une victoire ! il fait son marché au-delà de sa seule sphère de compétence. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe sur TF1 ou le présentateur phare du JT est évincé de façon plus que suspecte alors qu’un présentateur écarté du PAF depuis des années revient dès cet été. Et que dire encore de ce qui se passe sur les chaînes publiques ou le pouvoir se bat bec et ongle afin qu’un présentateur de la une ne soit pas pris sur la 2.
Vous me direz que cela ne concerne que peu les salariés ? Pas si sûr ! En effet, comment peut-on en arriver à cette situation ou le pouvoir vient se comporter comme un donneur d’ordre en toute illégitimité ?
C’est la même chose pour le syndicalisme. L’Etat a désormais fait son choix ! Comme ailleurs et en toute illégitimité il évince et il promeut !
Le point commun à toutes ces situations c’est que le pouvoir se comporte en maître absolu (ce qui est un comble quand on sait qu’il prône un libéralisme outrancier !). Un autre point commun réside dans les conséquences d’une telle dérive. Existera-t-il encore des sphères de libre opinion ? Le dernier point commun à ces situations réside dans la compromission de certains de ces acteurs car s’il y a dérive là ou pourtant le pouvoir est illégitime à intervenir c’est parce qu’on le laisse faire ! Il y avait jusqu’alors l’auto censure il y a désormais l’auto soumission. Mais ne nous leurrons pas cette soumission a une contre partie ! La fin de la publicité pour les chaînes publiques afin d’en donner plus au privé. La fin du pluralisme syndical afin que ceux qui restent puissent toucher plus de subventions encore !
Le dernier point commun à toutes ce situations c’est que le consommateur et le salarié sont « les dindons de la farce ». Dans un cas ils paieront, d’une manière ou d’une autre, la compensation de la fin de la publicité. De l’autre ils pâtiront de cet accord contre nature et leurs droits se verront diminués et leur précarité sera croissante.
L’idéal du « Thatchérisme » des années 80 revient en force, en France ! Mais ça n’est certainement pas avec les recettes du passé que l’on résoudra les difficultés actuelles ! Il est d’ailleurs étonnant de voir à quel point les actions se ressemblent. En effet Mme Thatcher avait elle aussi mis au pas la BBC avant de s’en prendre au syndicalisme britannique ! Et quand on sait jusqu’où elle est allée dans la remise en cause des droits sociaux dans son pays, cette perspective peut nous donner, aujourd’hui, froid dans le dos !
Ca n’est donc pas à un simple « mercato » que nous assistons aujourd’hui. Nous assistons à la mise en place d’une politique à la Thatcher ! Nous assistons à la remise en cause du modèle social et politique français fondé sur l’esprit d’un contrat social ! Il est alors consternant de voir que cette mise en place soit rendue possible par la complicité de quelque uns qui ne voient que leur intérêt personnel et qui font fi du bien commun. Mais tout à un prix et gageons que les complices du moment en paieront la facture. Pour ce qui nous concerne la première facture ce sont les élections prud’homales du 3 décembre 2008 !
14 commentaires:
on du taf les gars!
les travailleurs ne sont pas idiots. il faut leur expliquer que la CFDT et la CGT sont complices de la casse. en plus des copains de la CGT sont d'accord avec ça et ne comprennent plus l'attitude de leur confédération. ils sont passé à la même mogique que la CFDT, c'est à dire l'organisation avant tout, même avant les salariés.
Momo
Les partis politiques d'opposition amorphes, les syndicats affaiblis, les parlementaires surchargés de travail, les médias sous contrôle = un boulevard pour la politique du président de la république.
c’est vrai qu’entre les propos sur les syndicats et la campagne publicitaire sur le pouvoir d’achat toute l’action du gouvernement repose sur l’esbroufe. Il faut comme vous le faites, dénoncer les dérives, les excès et les lâchetés. Mais pourquoi la CFTC ne le fait que maintenant ?
A vous lire je vois que la CFTC relève le gant ! On a l’impression de retrouver certains accents de 1964 alors que personne ne misait plus sur l’organisation. Mon grand père était déjà à la CFTC avant 64, mon père a suivi la CFTC après 64. Je ne voudrais pas connaître ce que eux ont évité alors que les militants étaient encore moins nombreux.
C’est encore moi pour vous dire qu’après la dernière provocation présidentielle il me semble que les syndicats sont restés bien silencieux. Il y a encore peu la CGT aurait réagit violemment ! Cela voudrait-il dire que les faits vous donnent raison peu à peu ?
On a l’impression que tous le monde découvre ce que Sarkozy avait pourtant dit dans sa campagne. Vous n’allez pas me dire qu’on le savait pas ! j’ai l’impression qu’on s’est laissé aller et qu’on a pas réagit quand il fallait. C’est bien dommage parceque maintenant on voit les droits des travailleurs diminuer de plus en plus et nos salaires n’augmentent pas.
Je vous remercie pour vos articles. Aux présidentielles j’ai voté Sarko parce qu’il me semblait le plus apte à faire changer les choses dans le bon sens. Aujourd’hui je me demande si c’est moi qui n’est pas compris ou si c’est lui. Une chose est sure je ne voterai plus pour lui ni pour l’UMP.
Le Président et le gouvernement nous disent ne pouvoir rien faire sur le prix de l’essence car l’Europe ne veut pas baisser la TVA. Pourquoi dans ce cas ne commencent ils as à baisser la TIPP qui ne dépend pas de l’Europe ? Alexnadra 69 a raison tout est dans l’esbroufe ! et ce sont les salariés qui en font les frais.
C fait! le gouvernement et les députés ont porté le coup décisif au 35 heures!
Alors que e gouvernement nous parle de pouvoir d'achat, je serais étonné de voir si cela facilitera les augmentations de salaires... a coup sûre, certainement pas dans la même proportion! travailler plus, sans gagner plus! voilà, une nouvelle forme d'asservissement et de régression sociale!
Je serais également curieux de voir si les députés, ministres et le Président lui même s'appliqueront les mêmes dispositions! à coup sûre non, puisqu'ils se sont augmentés de manière considérable sur le dos de nos impots, et donc de nos salaires!
Ne vous inquitez pas monsieurs les politiques, les français travailleront plus pur financer vos salaires et vos avantages.
Faites ce que je dis pas ce que je fais, tel est l'enseignement!
La fracture sociale que Chirac constatait en 95 n'a jamais été aussi vraie.
Où est l'opposition? où sont les syndicats? certainement pas sur les dossiers qui intéressent les salariés!
il faut du changement et pas seulement à la CFTC!
Nous te remercions pour ta venue.
Nous sommes tous d'accord pour dire que nous avons passé un trés bon moment avec toi et que les explications que tu nous as données sur ton projet nous ont réellement convaincues. Ton lagange franc, direct et consistant nous changent dans la langue de bois et parler pour ne rien dire. Tu nous as réellement boosté et redonner confiance en notre CFTC et nous nous sentons moins seuls.
Va au bout. Ton projet est le notre car tu nous as fait réfléchir sur l'avenir de notre syndicat et notre syndicalisme.
Merci
les p'tits gars
En paralléle et en complément, il y a un super dossier qui a été élaboré par l'hebdomadaire "Marianne" sur l'argent que je vous recommande qi vous ne l'avez pas encore lu.
je trouve les syndicats bien silencieux depuis un moment. est-ce l'approche des vacances? Le gouvernement va-t-il trop vite les organisations syndicales n'arrivent plus à suivre? les arrangements ont-ils déjà été passés avec monsieur Sarkozy?
une seule est sûre, c'est que les syndicats ne jouent plus leur rôle.
Plus ça va, plus je me demande si Chirac n'avait pas raison avec 10 ans d'avance à propos de la fracture sociale.
Jo,
que devient la loi sur la representativite.
on a reussi a faire bouger des choses ou pas.
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