La CFTC a toujours soutenu le projet européen des « pères fondateurs ». Au lendemain de la seconde guerre mondiale la CECA puis la CEE et EURATOM ont permis au continent européen de connaître sa plus longue période de stabilité politique. Cette approche communautaire aussi imparfaite qu’elle soit a permis de concrétiser l’Europe de la paix. Par la suite le Traité de Maastricht a parachevé la monnaie unique européenne et il faut en convenir les français n’ont plus connu depuis le cycle des dévaluations chroniques du décrochage du serpent monétaire.
Il faut de ce point de vue reconnaître les avancées qu’a permit la construction européenne. Pour autant et depuis le projet de constitution européenne l’on s’aperçoit que dès lors que les peuples sont consultés il y a un rejet du projet européen qui leur est soumis. Après les néerlandais puis les français voici que les irlandais rejettent le traité simplifié de Lisbonne. Certains vont prétendre que les peuples ne doivent pas être consultés pour des sujets institutionnels dont ils ne peuvent comprendre le sens. A ceux-là deux arguments doivent leur être opposés.
D’une part on ne peut toléré qu’un suffrage populaire soit balayé d’un revers de main. Dans un système démocratique et plus encore dans un régime parlementaire le censeur final est bien le peuple ; que sa réponse plaise ou déplaise. En France, en 1969, le Président de la République s’est volontiers soumis à ce suffrage et avait démissionné ainsi qu’il s’y était engagé avant la consultation. Pour la CFTC la démocratie n’est pas un concept variable dans lequel on ne pioche que ce qui nous intéresse. Ca n’est pas d’avantage un libre service dans lequel on vient se servir à sa convenance. Pour la CFTC la démocratie a un sens et un prix car elle résulte de la volonté des peuples souverains. Il serait donc grand temps que ceux qui demandent aux Etats de ratifier les traités européens par la consultations des chambres et non des peuples se remettent à lire leurs traités de démocratie. Faut-ils leurs rappeler que la théorie du « souverain éclairé » n’est plus de mise en Europe ? On peut regretter le vote irlandais mais en tout état de cause on doit en tenir compte comme l’on doit tenir compte des votes français et néerlandais. En le projet de constitution et le traité de Lisbonne il n’y a eu que 4 référendums (Espagne, Pays Bas, France et Irlande) sur 27 Etats. Il y a quand même lieu de s’interroger sur ce phénomène de rejet exprimé par les suffrages populaires.
D’autre part l’argument selon lequel les peuples ne doivent pas être consultés sur des questions institutionnelles qui les dépassent c’est oublier un peu vite que pour la plupart de nos démocraties européennes les constitutions nationales ont été approuvées par le peuples. Leurs suffrages seraient ils donc moins pertinents pour connaître des questions institutionnelles européennes ?
Non aucun de ces arguments ne tient. Pire encore il traduit le fossé grandissant entre les populations et les décideurs. L’erreur serait de croire que les peuples sont contre l’Europe ! Les peuples aujourd’hui ne se posent même plus la question. Nous sommes dans l’Europe ! Mais ce qu’ils nous disent c’est qu’ils veulent un sens à l’Europe. Ils ne veulent pas d’une Europe de la régression ! Ils veulent une Europe qui les protège ! Ils veulent une Europe qui se construise pour eux et non pas contre eux ! Est-ce si difficile à comprendre ?
Lorsque le Président de la Commission, qui n’en rate pas une, vient dire à la France et à l’ensemble des européens qu’il est hors de question de réduire la TVA sur l’essence car ce serait donner un mauvais signal aux européens cela dénote une incommunicabilité avec les consommateurs que nous sommes tous. Et l’on pourrait à loisir citer le projet de directive sur le temps de travail ainsi que la stratégie de Lisbonne…
Il est grand temps que l’Europe retrouve le chemin de ces citoyens ! Il est grand temps que l’Union européenne abandonne sa stratégie d’exemplarité dans le domaine de la concurrence et de la mondialisation pour opter enfin pour une stratégie d’intérêt. Il est grand temps que l’Union européenne mette un terme à sa désindustrialisation et qu’elle face le choix d’une vraie stratégie industrielle.
Pour la CFTC le rapport « euro-monde » rédigé à la demande de Bercy et de Grenelle contient donc des pistes intéressantes qui s’avèrent plus pertinentes encore depuis le vote irlandais. Gageons que la future présidence française saura s’inspirer de certaines des propositions contenues dans le rapport et que l’on entre enfin dans un nouveau cycle ou les peuples adhéreront à un projet qui leur est destiné.
Il faut de ce point de vue reconnaître les avancées qu’a permit la construction européenne. Pour autant et depuis le projet de constitution européenne l’on s’aperçoit que dès lors que les peuples sont consultés il y a un rejet du projet européen qui leur est soumis. Après les néerlandais puis les français voici que les irlandais rejettent le traité simplifié de Lisbonne. Certains vont prétendre que les peuples ne doivent pas être consultés pour des sujets institutionnels dont ils ne peuvent comprendre le sens. A ceux-là deux arguments doivent leur être opposés.
D’une part on ne peut toléré qu’un suffrage populaire soit balayé d’un revers de main. Dans un système démocratique et plus encore dans un régime parlementaire le censeur final est bien le peuple ; que sa réponse plaise ou déplaise. En France, en 1969, le Président de la République s’est volontiers soumis à ce suffrage et avait démissionné ainsi qu’il s’y était engagé avant la consultation. Pour la CFTC la démocratie n’est pas un concept variable dans lequel on ne pioche que ce qui nous intéresse. Ca n’est pas d’avantage un libre service dans lequel on vient se servir à sa convenance. Pour la CFTC la démocratie a un sens et un prix car elle résulte de la volonté des peuples souverains. Il serait donc grand temps que ceux qui demandent aux Etats de ratifier les traités européens par la consultations des chambres et non des peuples se remettent à lire leurs traités de démocratie. Faut-ils leurs rappeler que la théorie du « souverain éclairé » n’est plus de mise en Europe ? On peut regretter le vote irlandais mais en tout état de cause on doit en tenir compte comme l’on doit tenir compte des votes français et néerlandais. En le projet de constitution et le traité de Lisbonne il n’y a eu que 4 référendums (Espagne, Pays Bas, France et Irlande) sur 27 Etats. Il y a quand même lieu de s’interroger sur ce phénomène de rejet exprimé par les suffrages populaires.
D’autre part l’argument selon lequel les peuples ne doivent pas être consultés sur des questions institutionnelles qui les dépassent c’est oublier un peu vite que pour la plupart de nos démocraties européennes les constitutions nationales ont été approuvées par le peuples. Leurs suffrages seraient ils donc moins pertinents pour connaître des questions institutionnelles européennes ?
Non aucun de ces arguments ne tient. Pire encore il traduit le fossé grandissant entre les populations et les décideurs. L’erreur serait de croire que les peuples sont contre l’Europe ! Les peuples aujourd’hui ne se posent même plus la question. Nous sommes dans l’Europe ! Mais ce qu’ils nous disent c’est qu’ils veulent un sens à l’Europe. Ils ne veulent pas d’une Europe de la régression ! Ils veulent une Europe qui les protège ! Ils veulent une Europe qui se construise pour eux et non pas contre eux ! Est-ce si difficile à comprendre ?
Lorsque le Président de la Commission, qui n’en rate pas une, vient dire à la France et à l’ensemble des européens qu’il est hors de question de réduire la TVA sur l’essence car ce serait donner un mauvais signal aux européens cela dénote une incommunicabilité avec les consommateurs que nous sommes tous. Et l’on pourrait à loisir citer le projet de directive sur le temps de travail ainsi que la stratégie de Lisbonne…
Il est grand temps que l’Europe retrouve le chemin de ces citoyens ! Il est grand temps que l’Union européenne abandonne sa stratégie d’exemplarité dans le domaine de la concurrence et de la mondialisation pour opter enfin pour une stratégie d’intérêt. Il est grand temps que l’Union européenne mette un terme à sa désindustrialisation et qu’elle face le choix d’une vraie stratégie industrielle.
Pour la CFTC le rapport « euro-monde » rédigé à la demande de Bercy et de Grenelle contient donc des pistes intéressantes qui s’avèrent plus pertinentes encore depuis le vote irlandais. Gageons que la future présidence française saura s’inspirer de certaines des propositions contenues dans le rapport et que l’on entre enfin dans un nouveau cycle ou les peuples adhéreront à un projet qui leur est destiné.
3 commentaires:
tous les citoyens européens qui se sont exprimés dans les urnes l'ont rejetté au cours des dernières années.
c'est faux de croire que c'est uniquement une élite qui sait se quoi elle parle.
nous ne sommes pas contre l'europe, mais contre celle que l'on essaye de nous imposer : libérale et anti sociale.
d'accord avec le premier commentaire ! et s'il y a bien un qualificatif qu'on ne peut pas appliquer au fonctionnement de l'europe, c'est celui de démocratique !
vous me direz que celui des syndicats ne l'est pas vraiment non plus...
Faut que Sarko donne des leçons de com à la Commission européenne.
Déjà à l'époque du référendum sur la constitution européenne, elle nous avait sorti le projet Bolkestein.
Et quelques jours avant la référendum Irlandais, elle nous inventait la semaine de 65heures.
Avec des projets pareils (soit disant modernes; donc moderne = régression) on ne peut s'étonner que les citoyens européens ne s'identifient pas dans cette Europe.
L'Europe doit servir à améliorer les conditions de vie et de travail des européens et non de les dégrader
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