mardi 27 mai 2008

Si l'erreur est humaine, la reconnaître est une qualité !


Lundi 26 mai, les patrons des deux organisations syndicales signataires de la "fameuse et fumeuse position commune" ont, a grand renfort médiatique, mis en garde le gouvernement sur une remise en cause du temps de travail en catimini.


Je ne peux croire qu'il s'agisse de leur part d'une manoeuvre dilatoire ou une gesticulation destinée à donner le change aux salariés. Mais on peut tout de même être surpris par ce type d'intervention médiatisée lorsque 15 jours auparavant, sur Arte, le dimanche, l'un des deux protagonistes déclarait avec véhémence, afin de démontrer la capacité de son organisation à tenir compte des problèmes du moment, que la "fameuse et fumeuse position commune" prévoyait de conclure des accords remettant en cause les dispositions sur le temps de travail dans les entreprises !


A la suite de cette "fameuse et fumeuse position commune", que la CFTC , FO, la CFE-CGC et l'UPA n'ont pas signé, j'avais eu l'occasion d'évoquer l'anachronisme de l'article 17 qui introduit cette remise en cause des dispositions sur le temps de travail. je m'étonne toujours de la raison pour laquelle a été introduite une telle disposition dans un texte censé aborder la refonte de la représentativité des seules organisations syndicales de salariés.


Maintenant et bien tardivement, il faut l'avouer, les deux organisations syndicales signataires s'émeuvent d'une très certaine application d'un texte qu'ils ont applaudit des deux mains. Si, comme nous en sommes tous convaincus, ils ont pu commettre une erreur d'analyse, ils seraient sans soute bien inspirés de revenir sur leurs positions quant à l'ensemble du texte. En effet, fort de leurs signatures, le gouvernement va s'appuyer sur la "fameuse et fumeuse position commune" pour justifier et légitimer une remise en cause, entreprise par entreprise, du temps de travail. Nous sommes aujourd'hui dans une stratégie du "tout ou rien" ! Si le gouvernement fait adopter une loi sur la représentativité s'inspirant du "texte des 3" (Medef, CFDT et CGT), l'article 17 trouvera sa traduction législative. Si l'on ne veut pas cette remise en cause des dispositions sur le temps de travail, alors les 2 organisations syndicales signataires doivent revenir sur leur signature. Ne pas le faire, serait ne pas vouloir reconnaître leur erreur, ou pire encore, cela reviendrait à dire que les déclarations médiatiques du 26 mai ne sont que poudre aux yeux. De leur côté, les salariés pourront apprécier par eux-mêmes.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

On ne peut pas tout avoir, le beurre et l'argent du beurre.
Il fallait bien une contrepartie à la signature de la Cégéte et de la CFDT.
Sauf que le retour de baton peut parfois être douloureux.
Mais qu'est ce qui est le plus important? les salariés ou les intérêts de l'organisation?
La CGT et la CFDT on répondu par les intérêts de l'organisation, les salariés sont secondaires.
Alors cela me fait bien marrer les positions du PS et du PC qui s'offusquent des propos du gouvernement sur la remise en cause des 35 heures, alors que leur bras syndicaux viennent de leur porter un coup fatal.
Chapeau bas au Medef et au gouvernement pour ce coup politique de grand talent.

Anonyme a dit…

On n'entend parler nulle part de la fondation qui sera chargée de reclasser les anciens syndicalistes et qui auront ainsi une priorité à entre embaucher
que doivent en penser les chomeurs?

Anonyme a dit…

Si je comprends bien et pour résumer : après avoir fait des déclarations foireuses, aussi bien écrites qu'orales, nos confédéraux se sont contentés de clamer leur opposition à la position commune, sans rien faire de concret pour la dénoncer... et il ne nous reste qu'à espérer que ce soit la CFDT et la CGT qui le fassent à cause des 35 heures !
Mais on peut se demander s'ils (les chefs CFDT et CGT) se sont fait avoir en signant cette position commune, ou s'ils l'ont fait en connaissance de cause...

Anonyme a dit…

Et après ça on va prétendre que la « fameuse et fumeuse position commune » est une avancée pour les salariés ?! Cet Accord est un marché de dupe mais aveuglés par leurs appétits voraces certains des signataires sont sur la voie de la liquidation du système français des relations individuelles et collectives ! Et demain ça sera le tour à notre système de protection sociale ? Quand les idéologues se mettent à rêver la société idéale, ils la voient … chinoise !  

Anonyme a dit…

Grand bravo à la CGT et la CFDT!
Qu'elles se débrouillent seules pour sortir du piège dans lequel elles se sont enfermées...
Elles désirent la disparition de la CFTC, alors que la CFTC ne leur serve pas une fois de plus d'alibi.
On doit faire connaitre la vérité à tous les salariés.

Anonyme a dit…

Bravo pour la décision du bureau confédéral de s'opposer jusqu'au bout à la fumeuse et fameuse position commune.
mais quelques précions tout de meme.
Si on avait exercé le droit d'opposition à l'accord (car c'est ainsi qu'il est défini par Bertrand et Parisot) on aurait donné un coup d'arrêt juridique et délivré un message politique fort.
De plus, il y a quand meme des erreurs sur le communiqué de presse car nous ne pouvons pas saisir le conseil constitutionnel. seuls les parlementaires peuvent.
Enfin, le conseil d'état n'est pas compétent sur les lois mais uniquement sur les actes réglementaires.
la seule porte de sortie sera l'Europe avec le cour européenne des droits de l'homme.
Espérons aussi que les parlementaires socialistes et communistes porteront la loi devant le conseil constitutionnel...mais on peut en douter car ce sont les composantes politiques de la CFDT et de la CGT.
les partis politiques qui nous sont proches nous ont laché.

Anonyme a dit…

La cgt et la cfdt nous détourne l'attention avec les 35heures et les retraites. ils ont déjà tout bouclé avec le gouvernement.
Ce n'est qu'une histoire pouvoir et de fric.

Anonyme a dit…

faisons fi des divergences, unissons nous pour défendre l'avenir de la CFTC.

Anonyme a dit…

bonne nouvelle, on ne s'allie pas à la CGT et la CFDT sur la question des 35H!
La Confédération demande qu'ils retirent leur signature.
Bravo Joseph encore une fois pour ta prise de position qui a été clairevoyante.
Continue comme ça, tu commence à la plaire.

Anonyme a dit…

Bravo JO...
Toi tu t'occupes du mouvement, certains cherchent à nous vendre ou revenir dans le mouvement.
Militant dans mon entreprise je ne peux tolere de tel comportement. vivement le congré.

Amicalement

Anonyme a dit…

Quand je vois nos dirigenats confédéraux accuser les autres de lâcheté et d'hypocrisie sur les 35 heures çà me fait bien rire ! On aurait bien aimé nous les militants CFTC en entreprise que EUX nos chefs ? DENONCENT réellemnt la position commune !!