
Chères Amies, Chers amis,
Je vous remercie pour votre forte mobilisation à la manifestation du 1er mai. Nous tenons à remercier les quelques 1 400 métallos et les fédérations mobilisées comme les transports, la protection sociale, les territoriaux ou encore le bâtiment. Il est important à la veille des Prud’homales et du projet de réforme sur la représentativité que toute la CFTC se mobilise.
Beaucoup ont cru, et croient encore, que deux candidatures peuvent être gênantes à l’approche du Congrès ; le rassemblement du 1er mai a démontré le contraire.
Certains disent que je n’ai pas de projet, ni de vision sur les grands dossiers nationaux. Aussi, au travers du site Internet Fédéral, et de mon Blog, j’entends communiquer et échanger avec vous sur ma vision de notre modèle social.
Rien de plus naturel, au regard de l’actualité, que d’aborder tout d’abord la question des retraites.
Nos projets ne peuvent plus être approximatifs, ils doivent traduire une volonté !
Il nous incombe, donc, de remettre tout à plat, de repenser intégralement notre approche du calcul des retraites !
Tout d’abord, il serait vain de prétendre que le régime actuel de la retraite par répartition n’est pas menacé. Il l’est et, de cela, nous pouvons en être sûrs.Parce qu’il est juste, parce qu’il protège les salariés qui ont travaillé durement pendant toute leur carrière, parce qu’il repose, non pas seulement sur un principe mais, sur une vertu humaniste qui est la solidarité, le régime par répartition doit être maintenu!
Alors, pour conserver ce régime et ses valeurs, il n’y a guère d’autre alternative que de combler durablement son déficit chronique. Rappelons-nous tout d’abord que 1% d’augmentation salariale représente à peu près 1 milliard d’euros supplémentaire pour la Sécurité sociale, dont les retraites. Rappelons-nous que le plein emploi constitue la meilleure garantie de viabilité du régime de la sécurité sociale.
Il convient donc, dans un premier temps, de faire preuve d’adaptabilité et donc de mettre fin à une politique de modération salariale qui nuit à l’économie, en freinant la consommation interne et, qui pèse sur les régimes de la sécurité sociale. Pour autant il ne s’agit pas de verser dans un excès contraire, mais de soutenir simplement la croissance par la consommation des ménages ! N’en déplaise à la Banque Centrale Européenne !
Dans le même esprit, il convient d’encadrer plus strictement les politiques d’allègement de charges (et que l’Etat comble intégralement, ce qu’il a imposé comme manque à gagner par ses allègements de charges). Il ne peut y avoir de politique d’exonération sans l’accord des partenaires sociaux, pas plus que sans contrepartie des bénéficiaires. Il faut aussi cibler ces politiques, en fonction d’objectifs précis et quantifiables (nombre d’embauches, qualité des contrats de travail…).
Dans l’attente du plein emploi, il devient indispensable de trouver une autre source de financement, qui ne grève pas le budget des ménages et qui ne nuise pas à la compétitivité de nos entreprises. A titre d’exemple, on notera que l’affaire de la Société Générale nous a permis d’apprendre que les banques françaises (comme les autres) réalisent aujourd’hui plus de bénéfice par leurs activités boursières que par leurs activités bancaires proprement dites. Ainsi, conviendrait-il de distinguer les activités créatrices de richesses collectives de celles qui en sont dépourvues ? Certains parlent de TVA sociale, la CFTC de Contribution sur la Valeur Ajoutée (CVA)… peu importe, l’idée est là ! En attendant le plein emploi, des solutions sont à porté de mains !
La question du financement des régimes de la sécurité sociale n’interdit pas non plus de s’interroger sur les sujétions supplémentaires qui pèsent sur ceux-ci. La responsabilité de la gestion de la sécurité sociale doit être partagée de façon égale, entre les contributeurs que sont les partenaires sociaux. Et, si l’Etat veut y conserver sa place, il doit devenir contributeur alors qu’aujourd’hui, il ne fait que rembourser partiellement ce qu’il décide unilatéralement d’exonérer.
La CFTC doit être en mesure de proposer ensuite des règles simples, de bon sens et justes. Tout salarié doit pouvoir bénéficier à l’issu de sa carrière professionnelle d’une retraite à taux plein. Ne pas reconnaître cette règle essentielle aurait pour effet de jeter les futurs retraités dans la précarité.Il faut, désormais, tenir compte des scolarités longues et des périodes de chômage qui amputent d’autant la durée de cotisation que le montant des pensions. Nous proposons, donc, que chaque personne bénéficie, par exemple, de « 5 années blanches » qui viendront en complément de la durée de cotisation effective. Ce dispositif permettra de tenir compte des efforts des jeunes à poursuivre leurs études, ainsi que des aléas qui surviennent dans la vie professionnelle de chacun.
Ce n’est qu’une fois que ces dispositifs seront acceptés, qu’il y aura matière à discuter de l’âge légal ou de la durée de cotisation. Pour ces raisons, il serait vain et illusoire de croire que le simple passage de 40 à 41 annuités résoudra le problème des retraites. Il ne s’agit là que d’un replâtrage qui renvoie, une fois encore à demain, et donc aux prochaines générations, la question du financement des retraites, et plus globalement de la sécurité sociale. A vouloir ainsi repousser un débat de fond, on veut nous habituer à la solution des assurances privées qui sont à des années lumières de la solidarité. On veut aussi nous convaincre que la seule solution réside dans l’allongement de la durée de cotisation et, certains employeurs n’hésitent même plus à parler d’un départ à …70 ans ! Bel avenir qui est ainsi proposé à nos enfants ! Et, si on leur demandait leur avis pour une fois ?
39 commentaires:
clair, net et précis.
voilà une position claire et compréhensible et différents.
ET LA PENIBILITE ET L'EMPLOI DES SENIORS?
TU N EN PARLE PAS
POUR LE RESTE CELA ME SEMBLE TRES COHERENT
c'est vrai que la CFTC sur les retraites ne dit rien de plus que les autres et j'ai du mal à y voir clair sur les tenants et les aboutissants, le pourquoi et le comment.
moi je n'y connais pas grand chose en matière de sécurité sociale, mais ton texte me parle. comme tu le dis, il faut de la volonté.
mais la volonté, nos nationaux et nos politiques en ont ils?
notre syndicat vient de recevoir un courrier de JACQUES VOISIN dans lequel il nous dit que ce n'est pas le moment d'avoir 2 candidats à la présidence de la conf. l'as tu reçu?
2 candidats cela ne veut pas dire diviser mais choisir entre deux projets et visions différentes.
cela enrichit et donne de nouvelles perspectives. mais cela, ils ne semblent pas l'avoir compris ou ne veulent pas le comprendre.
le problème ce n'est pas jacques voisin mais philippe louis.
je ne comprend pas pourquoi jacques l'a choisit comme futur secrétaire général. cela sera une catastrophe pour la cftc. en plus, il a foiré la négo sur la représentativité (qu'il voulait signer), sans parler du reste.
n'est il pas possible que tu t'entendes avec jacques afin de faire un nouveau duo?
tes idées et son expérience cela serait super tandem.
dans tous les cas, ton engagement et ta candidature sont de bonnes choses pour la cftc.
je pense la même chose que vous les copains.
soit on choisi le statut quo et on fonce droit vers la fusion avec la CGC et l'UNSA.
soit on choisi le changement et un projet pour maintenir et développer la CFTC.
Jo tu as beau critiquer que Voisin négocie avec la CGC la fusion mais toi tu n'as pas tenté de rencontré le Président de la CGC aussi?
ça c'est "syndicalement différent"!
avec des positions comme celle là, on justifie de notre différence dans le paysage syndical.
que les responsables confédéraux s'en inspire
Monsieur Crespo,
vous êtes au conseil national confédéral. vos positions sont elles partagées?
cette négociation est primordiale non seulement pour l'avenir des retraites par répartition mais surtout pour l'avenir de notre système de protection sociale car les menaces sont nombreuses : étatisation du budget de la sécurité sociale, privatisaion de la protection sociale sous pression des assurances et à terme la fin de la solidatité nationale et une protection sociale à deux vitesses.
tu avance deux concepts qui sont intéressants : celui d'une contribution sur les entreprises ne créant pas de richesse collective (en somme on taxe la spéculation?) et celui des cinq années blanches.
le passage aux 41 années ce n'est que reculer pour mieux sauter et on ne régle pas le problème des pensions de retraite qui permettent pas à nos "vieux" de vivre correctement.
Ps: je te remercie pour la création de ce blog qui nous permet à tous, CFTC, d'avoir un lieu d'échange.
Cher Joseph,
Jacques Voisin a envoyé à l'ensemble des syndicats un courrier qui fait suite à celui que tu nous a envoyé ou tu nous as annoncé ta candidature.
Peut être as tu été destinataire de celui-ci ou au moins il t'a été communiqué.
Qu'as tu à répondre à ce courrier?
Un Syndicat qui se dit respectueux des personnes qui ferait pression pour faire se désister un candidat !? N'est-ce pas plutôt avec la CGT qu'ils voudraient fusionner ?!
Il faut dénoncer tout ça ouvertement !
Les syndicats m’ont fait parvenir la copie de ce courrier.
Lorsque je lis cette lettre et notamment la fin, que dit-il ?
Ne bougeons plus, ne changeons rien, restons unis.
Mais autour de qui ? De quoi ? De quel projet ?
Celui de se livrer en bon ordre à l’UNSA et à la CGC réunies avant de disparaître définitivement ?
Mon projet c’est bien au contraire de faire vivre la CFTC, de remettre ses militants en mouvement pour gagner la bataille des prud’homales et partant de celle de la représentativité.
Ma priorité pour la CFTC, ce n’est pas l’organisation d’un Congrès anesthésié et sans projet d’avenir ; c’est la reconquête des salariés, des adhérents des PME, c’est l’organisation d’un syndicat en prise avec une société en mouvement, c’est le développement d’un syndicat d’adhérents et pas seulement de permanents, c’est le développement d’un syndicat de services.
Mon ambition, mon combat, mon projet, c’est bel et bien de faire vivre la CFTC et ses valeurs.
Tu as raison Jo, le sentiment c'est ne changeons rien et soutenez nous en cette période cruciale pour l'avenir de la CFTC. Sauf que c'est eux qui nous ont mit dans cette situation: pas de projet, pas de stratégie,aucune vision politique, pas de courage.
si nous les soutenons, nous pouvons être certain d'une chose, c'est que demain cela sera pire si on les laisse faire.
vous les dirigeants nationaux, écoutez le terrain et aidez nous à nous développer!
Merci Joseph pour ces propositions pour nos retraites.
Sur ce sujet, mon avis est qu'il faut s'opposer clairement à toute mesure incitant ou obligeant à une activité professionnelle rémunée au-delà de 65 ans, car ces mesures entrent en contradiction avec :
- la possibilité de partir en retraite en bonne santé (la pénibilité n'est pas toujours apparente...),
- la volonté de développer l'emploi des jeunes (tant que le taux de chômage sera élevé).
Je pense aussi qu'il ne faut pas se contenter de réévaluer le SMIC et les bas salaires, mais l'ensemble des salaires (les "moyens" se faisant rattraper par les "bas").
Sur le reste, je ne vois pas pourquoi 2 candidatures à la présidence de la Confédération seraient pénalisantes pour la CFTC.
Et quand je lis que nos dirigeants confédéraux actuels font des propositions de transposition législative de la "position commune" sur la représentativité, ça m'inquiète sérieusement ! N'auraient-ils pas plutôt dû tout faire pour dénoncer ce texte ? Quand demanderont-ils l'avis des syndicats sur les sujets importants qui les concernent ?
le passage aux 41 années sera obligatoire. regardez dans les autres pays de la communauté européenne.
Bon d'accord je comprends votre position Mais ce que je comprends pas c'est pourquoi, alors que vous etes un membre eminent du conseil national vous ne l'exprimez pas la bas ? ou alors vous empechent ils de vous exprimer ? ou le conseil est il un lieu ou le débat est interdit ?????
Merci d'avance pour vos réponses
Lundi de pentecote oblige, voici une petite question.
le lundi de pentecote était-il travaillé à la fédération métallurgie que tu dirige?
pendant plusieurs années nous avons mobilisé pour la grève dans nos entreprises contre la suppression du lundi de pentecote.
j'ai appris que la confédération, qui nous a demandé de faire grève lors de cette journée, n'a pas offert cette journée à ses salariés.
allez au charbon, faites ce que je dit, pas ce que je fait...on passe pour quoi?
C'est gentil de recevoir de la Conf le communiqué explicatif de la position commune sur la représentativité... mais que te temps perdu, même si le travail des infographistes est de bonne qualité.
où en est on de l'opposition au texte?
que fait-on? quelle stratégie met on en place? a qui doit on faire du lobbying?
bref, on perd notre temps sur des conneries qui ne sont pas encore adoptées au lieu de se consacrer à mettre en place la stratégie qui nous permettra de gagner cette bataille.
on a encore un train de retard sur les autres... à croire que l'on fait exprès!
non, ce qui me préoccupe c'est que la confédération avec ce doc reconnait que la position commune s'appliquera.
donc on a baissé les bras, donc on n'exercera pas le droit d'opposition, donc on nous entraine tout droit vers la logique de la fusion avec la CGC et l'UNSA.
en fait nous avons des dirigeants confédéraux qui abandonné toute envie de se battre pour la CFTC et on veut essayer de nous faire croire qu'il n'y a pas d'autres solutions
pourquoi ont ils diffusé ce communiqué? quel est l'objectif? anticiper la réforme de la représentativité qui n'a m^eme pas été discutée devant les parlementaires. est ce dire que l'on connait déjà la teneur de la prochaine loi?
que faire devant tant de résignation?
j'ai lu le document qui est en plus mensongé car l'application du seuil de 10% dans les entreprises ce n'est pas dans 5 ans, mais dès le 1er janvier 2009.
on va pas baisser les bras.
on a le temps et les moyens de changer les choses.
la position commune est très contestée chez les salariés, les patrons et les politiques.
Joseph, quelles sont des propositions sur le pouvoir d'achat, l'avenir de la protection sociale, l'Europe et la mondialisation?
Merci d'avoir publié les photos du dernier 1er mai
Bises
claudeb
Moi j'arrive sur ce blog, ce que je constate : Depuis le congrès de TOULOUSE rien n'a changé !
Ca va faire presuqe 20 ans que je suis à la CFTC et c'est pire que mieux, alors j'ai comme l'impression que Mr CRESPO est une lueur d'espoir, car les belles paroles ne sont pas suivies d'actes !
Aussi, il y a vraiment besoin d'un coup de jeune dans cette triste et sombre confédération...
Chères amies, chers amis,
Je vous remercie pour vos commentaires. En raison de leur nombre et pour y répondre, j’ai décidé de vous faire une réponse collective.
En premier lieu, au sujet du Conseil Confédéral, ou encore du Bureau Confédéral, auxquels je participe et sur la prise en compte des positions que je défends. Tout d’abord il faut avoir à l’esprit que ce Conseil est celui qui a élu Jacques Voisin, l’actuel Président confédéral et on peut dire qu’actuellement cet organe statutaire est quelque peu anesthésié. J’ai beau m’y exprimer, mais mes positions sont rarement prises en compte.
Je peux vous donner plusieurs exemples :
- depuis plus d’un an et demi j’explique le problème de la représentativité, lié aux prud’homales et les enjeux pour notre mouvement. À ce titre j’ai demandé de changer la stratégie « d’Horizon 2008 » dans l’objectif que la CFTC atteigne les 15%, en expliquant que cette stratégie devait reposer sur le délégué syndical qui servirait de point de relais afin de faire comprendre aux adhérents et sympathisants qu’il est nécessaire de se démultiplier. Cette position n’a pas été retenue.
- au sujet du Congrès confédéral j’ai défendu que s’il avait été organisé après les élections prud’homales, cela aurait été la meilleure manière de démontrer au mouvement de la volonté de sauver la CFTC. Or il a été décidé de l’organiser avant les élections de décembre dans l’unique dessein d’assurer le réélection de la direction confédérale.
- Sur la rencontre entre le Président Confédéral et l’UNSA, la décision a été prise en Bureau Confédéral qu’il lui était interdit de la rencontrer officiellement, ce qui ne l’a pas empêché de le faire, ce qui explique les articles dans la presse.
Sur le lundi de Pentecôte, et parce qu’on est logique et cohérents vis-à-vis de tous nos syndicats a qui on a demandé de se mobiliser et de faire grève ce jour, cette journée, dite de solidarité, est fériée et payée pour tous les salariés de la Fédération depuis son instauration. Ce qui n’est pas effectivement le cas à la Confédération. Ainsi comme le dit si bien un commentaire, c’est la politique du « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Je connais effectivement Bernard Van Craeynest puisqu’il a été, avant d’être Président Confédéral de la CGC, Président de leur Fédération de la Métallurgie. A ce titre, j’ai été amené à le rencontrer lors de négociations à l’UIMM. A ce jour, je n’ai pas rencontré, ni officiellement, ni officieusement, le Président de la CFE-CGC et je ne suis pas demandeur car l’urgence c’est la survie de la CFTC et pas de la livrer sur un plateau à une organisation catégorielle qui en plus se marierait avec le diable UNSA.
Sur le droit d’opposition à la position commune sur la représentativité : là encore je me suis exprimé lors du Conseil Confédéral extraordinaire en la proposant. Cette demande semblait bonne puisqu’elle a été reprise par la Président Confédéral. Mais comme d’habitude, on reste au milieu du gué, c’est-à-dire dans le « ni ni, ni ni » et pourtant cela aurait été un fameux pied de nez si les trois organisations, FO-CGC-CFTC, avaient exercé leur droit d’opposition face à la signature de la CFDT et de la CGT.
Je vous remercie pour l’ensemble de vos commentaires et vos encouragements. Continuez à vous exprimer, quels que soient vos opinions, cet espace est également le vôtre. Il peut me permettre, ainsi qu’à mon équipe, d’avoir de nouvelles idées car nous sommes sûre que nous n’avons pas la science infuse et que c’est quand même vous qui nous amènerez au changement.
là au moins les choses sont dites... il semble que les hypocrites ne soient pas qu'à la CFDT ! Et on se sent comme trahi par nos propres dirigeants confédéraux !
si tu dis vrai, je m'inquiète sérieusement sur notre avenir.
Hello,
La CFTC est morte si nous avons un SG "mou" à la tête de la Conf ! Philippe LOUIS en est un!
Or, notre Syndicat a besoin d'un véritable tribun doté d'un réel charisme et aux idées neuves. Jo CRESPO est celui-là !
A Strasbourg, nous allons être nombreux à apporter nos voix à l'équipe montée par Jo.
Bonsoir Joseph,
Merci pour ton honnête et de dire tout haut ce que tout le monde pense, sait, et que l'on ose pas dire.
Les semaines à venir seront cruciales pour l'avenir de la CFTC et du mouvement syndical en général.
Il est nécessaire de modifier
l'image du syndicalisme afin que celui-ci soit plus en adéquation avec les aspirations des salariés et restaurer ainsi la confiance.
Rendre le syndicalisme plus transparent, démocratique et responsable.
Nous sommes à un tournant de l'histoire de la CFTC, comparable à celui de 1964. ce tournant ne pourra signifier tant pour la CFTC que pour l'ensemble du mouvement syndical que par une modification profonde de notre action, notre relation au pouvoir et à la structure de notre organisation.
Le mot modernisation, qui est souvent utilisé dans un mauvais sens afin de faire passer les plus libérales des réformes,devra surement être notre nouveau crédo.
J'ai beaucoup d'affection pour Jacques Voisin, mais après près de 20 ans à la direction confédérale, il est nécessaire de tourner la page et donner un nouveau souffle.
Le courage n'est pas de rester, mais de savoir laisser la place.
C'est souvent du même maux dont souffre les structures de la CFTC : les anciens ne veulent pas laisser la place aux jeunes.
Mais que ces personnes comprennent qu'elles sont là pour servir la CFTC et les salariés et non un intérêt ou une ambition personnelle.
J'aime la CFTC et la sers depuis de très nombreuses années (1978) et il est plus que temps de passer à la vitesse supérieure, pour la survie de notre mouvement et car la CFTC n'a pas la place qui devrait être la sienne, celle qui porte le mieux les aspirations des salariés, sans tomber dans la démagogie ou la politique partisane de certains.
Bon courage Joseph, car après ta victoire, tu aura beaucoup de pression car les attentes seront fortes et le temps te sera compté.
Amitiés,
Vraiment, de plus en plus fort!
Voilà un article des Echos de ce matin:
"Le ministre du Travail assure qu'il respectera « l'esprit et la lettre » de la « position commune » sur la représentativité syndicale et le dialogue social signée en avril par la CGT, la CFDT, le Medef et la CGPME. Le projet de loi est attendu pour le mois de juin.
Un mois après la fin de la négociation sur la réforme de la représentativité, le ministère du Travail s'attelle à la transcription dans la loi de la « position commune » signée par la CGT, la CFDT, le Medef et la CGPME. Vendredi, Xavier Bertrand a reçu les représentants de ces quatre organisations pour leur assurer que le projet de loi « respecterait l'esprit et la lettre » du texte arrêté par les partenaires sociaux. De quoi les rassurer et couper court aux espoirs des non-signataires (FO, CFTC, CGC, UPA) de voir la future loi inclure certaines de leurs revendications. « La position commune intègre déjà de nombreux points à la demande des non-signataires ; personne ne peut nier qu'en l'état le texte est équilibré », a souligné Marcel Grignard (CFDT). Pour Michel Doneddu (CGT), « le ministre mesure bien que les signataires, la CGT et la CFDT, ont une représentativité qui, même si elle n'est pas mesurée, est plus importante que les trois non-signataires et que ça compte ».
Le gouvernement « fera tous les efforts » pour que ce projet de loi soit examiné avant les vacances parlementaires de cet été par au moins une des deux Assemblées, avant une adoption définitive à la rentrée, a indiqué le cabinet du ministre. Autre précision calendaire apportée : dans les semaines qui suivront l'adoption de la future loi, les partenaires sociaux lanceront, comme prévu dans la « position commune », une négociation sur le dialogue social dans les TPE (10 salariés ou moins). Dès à présent, un groupe de travail, composé uniquement des signataires de la « position commune », va être mis en place afin de « déblayer le terrain »."
La négociation sur la représentativité a été mal préparée et mal menée par la CFTC. Bravo à nos confédéraux! alors que l'on avait la possibilité d'exercer le droit d'opposition afin de donner un message fort au gouvernement, au Medef, à la CGT et à la CFDT, la CFTC est encore une fois de plus timorée et retombée dans "faut pas ci, faut pas ça"!
On s'est fait avoir sur toute la ligne.
Alors que nos confédéraux se gargarisaient d'avoir de bonne relations avec Xavier Bertrand, celui-ci vient de leur montrer que quand on a aucun sens politique on se fait avoir de bout en bout. Finalement notre signature de l'accord sur la modernisation du marché du travail n'a servit à rien.
J'espères que le mouvement se battra pour faire changer les choses car la confédération ne semble pas vouloir se battre et semble tout miser sur une fusion avec d'autres organisations.
Mais quand on regarde comment se sont passer les précédentes négociations, on peut être sûre que même dans la négociation de fusion on se fera avoir en raison du manque de sens politique de nos chefs confédéraux.
Quand on reste sur un bilan aussi qualamiteux, comment peut-on prétendre vouloir rester aux commandes de la confédération?
les confédéraux doivent être jugés sur leur projet et sur leur bilan.
Or, ils n'ont pas de projet et leur bilan est plus que négatif.
Pour ces raisons, mon syndicat soutiendra la candidature de Joseph Crespo et la liste qu'il présentera au prochain congrès.
Ne comptez pas sur moi pour signer ce message, car je sais très bien que tous les soutiens de Joseph Crespo se voient mettre des batons dans les roues par la confédération.
Crespo Président!
... Je suis d'accord avec les critiques précédentes ... on s'est servit de la CFTC pour signer le soit disant accord de "modernisation" du marché du travail ! ... si la modernisation c'est le recul des garanties sociales et la précarisation, je dis bravo aux partenaires sociaux et en particulier à notre CFTC ! ... si ensuite on se fait de nouveau avoir sur la loi sur la représentativité ! alors là je fini par me demander s'il y a un pilote dans l'avion ! Pourquoi ne s'est t'on pas opposé avec les autres orga à ce texte ?
Bravo aux grands chefs, je peux vous dire qu'autour de moi, pas mal de délégués dans les entreprises commencent à se poser des questions! .... Aucune position forte claire et précise, aucune présence dans les médiats ... le réveil sera singlant ... Je fonde beaucoup d'espoirs sur JO .. j'espère que beaucoups comme moi le soutiendrons ...
Merci aux précédents "bloggers" !
C'est vrai que la CFTC est apparue assez lamentable sur la négociation de la représentativité, et ça continue !
Il faut savoir que même à la CGT, il y a des gens qui trouvent la "position commune" honteuse pour la démocratie et le pluralisme des idées !
Je comprends pas la CFTC sur la retraite. On veut quoi ? On fait comme la CGT ?
Franck 54
Ca y est la CGT et la CFDT y sont arrivés ! et la CFTC dans tout ça ? Bravo à nos dirigents ! ca vaut la peine de se crever pour faire du militantisme dans l’entreprise !
On va entendre nos dirigeants quand après les déclaraitons de Fillon sur la représentativité ? Faudrait quand même réagir un peu ou passr la main.
L'Alsace AVEC l'équipe Jo CRESPO !
Et pas que les métallo 67 & 68, je l'assure.
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