
Pour la CFTC Métallurgie, le texte appelé « positions communes sur la représentativité » place leurs auteurs bien loin des prétentions pourtant défendues alors devant le Conseil économique et social.
Pour le Bureau de la Fédération des syndicats de la Métallurgie CFTC, le plus important dans la négociation de l'accord sur la représentativité était de donner la possibilité à tous les salariés de s'exprimer sur le choix de leur organisation, or ce texte ne le prévoit pas. Pire, rien ne change, puisque 70% des salariés, et du monde du travail, se trouvent exclus de son champ d'application. Pour la CFTC Métallurgie le texte présenté ne peut constituer une avancée dès lors qu’il fonderait la représentativité sur seulement 30% des salariés !
La CFTC avait, dans cet esprit, défendu les élections Prud'homales afin de prendre en compte les voix des salariés des TPE et PME. Cela aurait été un signe du Medef et des autres organisations syndicales que l'objectif de cet accord n'était pas d'exclure tel ou tel organisation syndicale du paysage social, mais de coller davantage à la réalité du monde du travail. Or, cette proposition n'a pas été retenue. Il aurait été tout a fait normal et logique que les seuils adoptés soient les mêmes que pour les élections politiques, soit un seuil à 5%. A défaut cela indique une fois de plus qu’il y a « deux poids, deux mesures ».
Il est difficile d'admettre que cet accord prévoit de fait la représentativité de la CGC, en raison de son caractère catégoriel, alors que celle-ci représente moins que la CFTC au plan national.
Pour la CFTC Métallurgie le texte met fin à l’indépendance syndicale en fixant des conditions cumulatives pour avoir la qualité de délégué syndical (DS choisit sur la liste du CE ou DP, seuil de 10% pour la liste CE/DP et enfin recueille 10% sur sa personne). Pire encore, le texte amènera à un isolement plus grand encore du délégué face à l’employeur !
Par ailleurs, la CFTC Métallurgie s’étonne du contenu de l’article 17 du document qui prévoit que dores et déjà dans certaines entreprises (là une organisation syndicale a la majorité absolue) pourront être négociés le déplafonnement des heures supplémentaires. Outre que cet article n’a rien à faire dans un tel accord cela démontre que certains profitent habilement de la situation pour revoir les dispositions sur le temps de travail!
De la même manière il a été envisagé, et cela ne figure pas encore dans le texte, que le financement des organisations syndicales pourrait se faire ultérieurement par une part à prélever sur la contribution au CE. Pour la CFTC Métallurgie il est impératif que ce point soit définitivement rejeté car ce sont les services aux salariés qui s’en trouveront diminués d’autant !
A n’en pas douter les salariés vont être heureux d’apprendre que le texte était destiné, à l’origine, de rapprocher les organisations syndicales de leurs préoccupations !
Pour ces raisons, le Bureau de la Fédération des syndicats de la Métallurgie CFTC, à l'unanimité, a décidé que la position commune sur la représentativité est inacceptable et ses représentants au conseil confédéral voteront contre la signature de cet accord.
Pour le Bureau de la Fédération des syndicats de la Métallurgie CFTC, le plus important dans la négociation de l'accord sur la représentativité était de donner la possibilité à tous les salariés de s'exprimer sur le choix de leur organisation, or ce texte ne le prévoit pas. Pire, rien ne change, puisque 70% des salariés, et du monde du travail, se trouvent exclus de son champ d'application. Pour la CFTC Métallurgie le texte présenté ne peut constituer une avancée dès lors qu’il fonderait la représentativité sur seulement 30% des salariés !
La CFTC avait, dans cet esprit, défendu les élections Prud'homales afin de prendre en compte les voix des salariés des TPE et PME. Cela aurait été un signe du Medef et des autres organisations syndicales que l'objectif de cet accord n'était pas d'exclure tel ou tel organisation syndicale du paysage social, mais de coller davantage à la réalité du monde du travail. Or, cette proposition n'a pas été retenue. Il aurait été tout a fait normal et logique que les seuils adoptés soient les mêmes que pour les élections politiques, soit un seuil à 5%. A défaut cela indique une fois de plus qu’il y a « deux poids, deux mesures ».
Il est difficile d'admettre que cet accord prévoit de fait la représentativité de la CGC, en raison de son caractère catégoriel, alors que celle-ci représente moins que la CFTC au plan national.
Pour la CFTC Métallurgie le texte met fin à l’indépendance syndicale en fixant des conditions cumulatives pour avoir la qualité de délégué syndical (DS choisit sur la liste du CE ou DP, seuil de 10% pour la liste CE/DP et enfin recueille 10% sur sa personne). Pire encore, le texte amènera à un isolement plus grand encore du délégué face à l’employeur !
Par ailleurs, la CFTC Métallurgie s’étonne du contenu de l’article 17 du document qui prévoit que dores et déjà dans certaines entreprises (là une organisation syndicale a la majorité absolue) pourront être négociés le déplafonnement des heures supplémentaires. Outre que cet article n’a rien à faire dans un tel accord cela démontre que certains profitent habilement de la situation pour revoir les dispositions sur le temps de travail!
De la même manière il a été envisagé, et cela ne figure pas encore dans le texte, que le financement des organisations syndicales pourrait se faire ultérieurement par une part à prélever sur la contribution au CE. Pour la CFTC Métallurgie il est impératif que ce point soit définitivement rejeté car ce sont les services aux salariés qui s’en trouveront diminués d’autant !
A n’en pas douter les salariés vont être heureux d’apprendre que le texte était destiné, à l’origine, de rapprocher les organisations syndicales de leurs préoccupations !
Pour ces raisons, le Bureau de la Fédération des syndicats de la Métallurgie CFTC, à l'unanimité, a décidé que la position commune sur la représentativité est inacceptable et ses représentants au conseil confédéral voteront contre la signature de cet accord.
14 commentaires:
Joseph,
esperons que la position de ta fédération soit partagée par l'ensemble des conseillers confédéraux car après plusieurs lectures je n'y voit aucun point positif pour les salariés et pour la CFTC...
Seul le Medef est gagnant.
Je me réjouis de la position métallurgie CFTC.
espèrons que la confédération va pas nous jouer la comédie du "oui mais c'est le moins pire" si pas de signature, l'état reprend la main,
on connait la musique ...
il fallait être plus revendicatif que ça, le medef s'est servi des syndicats réformistes, ou tempérés que nous sommes pendant des décennies et maintenant, il nous jette en pâtures !
honte au médef.
trop petit à la CFTC, la majorité des DS ne sont pas élus pour éviter les cumuls de mandats
Si la CFTC signe cela elle signe son arrêt de mort
et la perte de centaines de DS qui découragés vont démissionner, plus de DS, plus de section, plus de section, plus d'adhérent ...
à bon entendeur ...
et vive la CFTC métallurgie
Tout à fait d'accord, ce projet est une honte;
SE satisfaire d'avoir fait baisser le seuil pour la réprésentativité nationale de 10% à 8% c'est insatifaisant. que faire de la représentativité nationale si dans les entreprises les syndicats ne peuvent pas négocier. c'est du foutage de gueule.
Au moment où se joue l'avenir de la CFTC on démontre une fois de plus qu'on en a pas dans le pantalon.
Bref, je m'arrête là car je crois que ja vais peter un cable.
je comprend pas tout.
C'est un accord ou une position commune? c'est quoi la différence?
que risque la CFTC si elle signe ou si elle ne signe pas?
Pourquoi la CGC a reussi à faire reconnaitre sa représentativité, et la CFTC, on a rien obtenu?
Merci de me répondre
bravo les gars!
montrez que vous n'êtes pas des vendus de la CFDT!
un militant FO
c'es quoi cette histoire de fusion entre la cgc et l unsa
si on signe l'accord je me demande si on ne devrait pas en faire partie non?
depuis le temps que ça nous pendait au nez... enfin une Fédération qui ose encore montrer que la CFTC existe. Bravo!
Je viens de lire vos commenataires! Mais comment sera t on défendu face aux employeurs? les syndicats vont continuer à faire leur gras sur les salariés. Merci de votre sincérité et de votre positions.
Gilles T (non syndiqué)
comment a t on pu en arriver là? comment n'a t on rien vu? comment a t on pu laisser faire? Merci d'avoir ce courrage! Ne rien faire c'est la fin du syndicalisme et du progrès social. Et demain que va t il arriver a mes enfants si ce texte passe? je suis déçu mais vous me redonnez espoir merci et tenez le coup.
Chapeau bas à la CGC eux ils sont resté discret mais ils ont bien mené leur jeu... et nous la de dans?
Pierre C
le dsc cgc de mon groupe m'a dit que la confédération négocie la fusion avec la cgc et l'unsa.
es tu au courant?
nous petits délégués on aimerai bien etre informés de ce qui se passe
Je vous remercie pour tous vos commentaires, en raison de leur nombre, je préfère vous faire une réponse globale.
A propos de la position commune sur la représentativité, il n’y a pas de différence entre celle-ci et un accord. Pourquoi ?
Parce que c’est le contenu qui définit sa valeur. En l’espèce, au regard de ses dispositions, et malgré son intitulé « position commune », il s’agit bien d’un accord national interprofessionnel sur la représentativité des organisations syndicales.
Quoiqu’il en soit, cet accord devra être validé par le législateur (Parlement). Donc, dans ce cas, l’accord devra s’appliquer à toutes les organisations syndicales, même non signataires.
Pour que ce texte ne puisse pas être mis en application ou pour l’amener à être renégocié, il faudrait que 3 organisations syndicales ne le signe pas et qu’elles exercent leur droit d’opposition. Donc, la CFTC ne doit pas signer cet accord et doit faire valoir son droit d’opposition.
Pour la Fédération de la Métallurgie CFTC, comme vous avez pu le lire dans nos communiqués, nous estimons que la CFTC n’a rien obtenu de ce qu’elle demandait. Pourtant la délégation a fait des propositions, notamment la prise en compte de l’élection Prud’homale afin que toutes les organisations syndicales ayant dépassé le seuil de 10% puissent bénéficier d’un abaissement de 2 points des seuils requis. Ainsi, selon notre proposition, les seuils auraient pu être abaissés à 8% au niveau des entreprises et 6% au niveau des branches. Force est de constater que nous n’avons rien obtenu de ce que nous demandions.
Il est clair que si 3 organisations syndicales ne signent pas, cela pourrait nous donner une chance de convaincre tous nos élus au Parlement et ainsi pouvoir faire évoluer le texte avant qu’ils ne légifèrent.
Donc, dans tous les cas, si 3 organisations syndicales ne signent pas et exercent leur droit d’opposition, les négociations sur la représentativité devraient se rouvrir.
Sur le rapprochement UNSA CGC, je n’ai pas de commentaires particuliers à faire, si ce n’est que c’est leur problème.
Sur l’éventualité que la CFTC puisse les rejoindre, je ne peux pas penser que notre Président actuel ait pu s’arroger le droit de discuter de la disparition de son propre syndicat.
En toutes hypothèses, cela ne pourra se faire que par une décision de notre Congrès confédéral.
Pour ma part, je ne peux pas penser que 40 ans plus tard nous fassions le chemin inverse.
Dans tous les cas, comme j’ai pu le dire dans la presse, si je venais à être élu Président lors du prochain congrès « la CFTC n’est pas à vendre ! ».
Merci pour votre position.
Je suis simple adhérent CFTC mais dans une autre branche (commerce).
Enfin ça bouge à la CFTC et il est + que temps qu'elle se bouge notre CFTC.
Je suis d'accord avec vos propos.
honte au médef à la cgt et la cfdt qu'ils signent à 3 cela serait logique avec ces connards mais si nous devons mourrir autant mourrir la tête haute !
es ce que l'on nous demande notre avis nous la base ou au moins aux délégués dans les entreprises car quand je vois comment mes collègues délégués CFTC se défoncent dans mon entreprise ou d'autres sans pour autant en récolter les fruits car les dés sont pipés d'avance, les dirigeants de la CFTC ont ils conscience que c'est leurs délégués déçus qui démissionneront.
j'ai vu dans une presse de ce jour que la CFTC donnerait sa réponse cette semaine si elle signe ou pas, alors si vous pouvez lui dire que moi si cette merde est signée par la CFTC, à mon petit niveau d'adhérent je ne vois plus d'intérêt de rester adhérent ni ailleurs.
alors redonnez du courage à nous adhérents ou militants de base et n'oubliez jamais que c'est la base qui compte pas des intérêts personnels.
félicitation pour votre position.
Merci à Jo
la confédération oublie une chose importante se sont les adherénts qui payent les salaires des permanents CFTC si il n'y a plus de CFTC dans mon entreprise , je rend ma carte d'adherent et je pense ne pas être la seule personne a réagir comme cela .
A bon entendeur ....
Enregistrer un commentaire